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RER : les solutions pour éviter retards, incidents et cohue

vendredi 6 octobre 2017

En décembre 2011, les parlementaires ont demandé la création d’une commission d’enquête sur la saturation du RER francilien. Elle a remis ses conclusions aujourd’hui.

Lundi soir, une série d’incidents a perturbé l’ensemble du réseau RER pendant plusieurs heures. Une soirée galère pour des usagers qui en ont malheureusement pris l’habitude. Deux mois plus tôt, c’étaient en effet 2.000 Franciliens qui se trouvaient bloqués pendant 3 heures dans le tunnel reliant Charles-de-Gaulle-Etoile à La Défense.

Une commission d’enquête des parlementaires a étudié l’éternel dossier de la saturation du réseau. Le député UMP des Yvelines Pierre Morange, rapporteur de l’enquête a notamment évoqué un système "en bout de course" et "vieillissant" car "il n’a pas bénéficié des investissements suffisants sur les 20-25 dernières années". Selon Pierre Morange, 3,6 millions de Parisiens et Franciliens passent 2 à 3 heures par jour dans les transports. Une trentaine de mesures sont évoquées dans le rapport. Voici les 5 pistes majeures esquissées par la commission.

Communication systématique. Les députés demandent à la Ratp et à la Sncf, les deux organismes gérant le réseau, d’informer les voyageurs de manière systématique et en temps réel des incidents. Et ce dans toutes les gares, y compris en langue étrangère. Les députés appellent aussi de leurs vœux un "système d’information des usagers fiable, complet et multimodal".

Gestion unifiée. Les RER A et B sont gérés, selon les tronçons, par la Ratp ou la Sncf. Les parlementaires appellent à la mise en place d’une gestion unifiée de ces 2 lignes d’ici la fin de l’année. Comment est-ce possible à si court terme ? Par le biais d’un poste de commandement unique.

Interventions rapides. Le rapport évoque la présence de pompiers dans les gares ou à proximité afin de favoriser des interventions rapides et d’éviter ainsi des incidents traînant en longueur.

Rames doubles. Une mesure rapide et envisageable à court terme : le déploiement de nouvelles rames à 2 niveaux. Certaines pointent leur nez sur le RER A. Une logique qui doit s’accélérer selon les députés.

Une charte. La commission d’enquête demande aux responsables de la Sncf, de la Ratp et du RFF (Réseau ferré de France) de signer une charte intitulée "Un RER au service des Franciliens". C’est une "méthode de pression politique" selon le député UMP des Yvelines Arnaud Richard. La réponse des organismes concernés ne devrait pas tarder à réagir...

Un coup politique ? Non. La commission d’enquête était présidée par Daniel Goldberg, un député PS, et comprenait des membres de plusieurs courants politiques. Ce qui permet d’espérer d’éviter des mesures contraires en cas de changement de majorité aux élections législatives.

Article publié le 7 décembre 2011, actualisé le 7 mars 2012 avec les résultats du rapport.