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Quel visage pour la région parisienne en 2030 ?

vendredi 6 octobre 2017

L’Ile-de-France sera-t-elle transformée en une immense ville de Paris en 2030 ? Sera-t-elle plus verte qu’aujourd’hui ? Bénéficiera-t-elle d’un large réseau de transports ? Impossible de lire dans l’avenir mais près de 700 élus, urbanistes, représentants des chambres d’agriculture, d’artisanat et d’associations ont apporté certaines réponses. Ces experts ont en effet planché sur la révision du Schéma directeur de la région Ile-de-France (SDRIF). Quésaco ? Il s’agit d’un "outil de planification et d’organisation de l’espace régional", selon les termes du conseil d’Ile-de-France, prenant en compte tous les éléments qui composent le quotidien des Franciliens : logement, services, déplacements, activité, loisirs, qualité de l’air, espaces naturels... Le Sdrif était prêt dès 2008 mais la loi sur le Grand Paris a provoqué son adaptation. Chose faite depuis ce lundi 28 novembre 2011. En bref, le document liste les grandes lignes de l’aménagement et de l’urbanisme de la région pour les 20 années à venir. Décryptage en 4 points.

 Une agglomération plus dense. L’Ile-de-France est déjà très peuplée : 12 millions d’habitants pour 12.000 km2, soit environ 2% du territoire national. Mais la crise du logement est loin d’être résolue. Le conseil régional s’est ainsi fixé l’objectif d’une moyenne de 30% de logements sociaux par commune, contre 23% actuellement, et la création de 70.000 logements neufs par an. Alain Amédro, vice-président de la région, en charge de l’aménagement du territoire, cherche à dédramatiser cette perspective de densification : "Quand on dit ça, on vous regarde de travers... Mais si cela s’accompagne d’un médecin, d’un commerce, d’une salle de sport, ça passe mieux", détaille-t-il à l’AFP. Malgré l’aide de l’établissement public foncier d’Ile-de-France, la région réclame une "politique offensive" de l’Etat pour atteindre ses objectifs fixés, avec une proposition concrète : la création d’une autorité organisatrice du logement équivalente à ce qui existe pour les transports en Ile-de-France.

 Des zones économiques optimisées. "On va avoir une compétition entre le logement et l’activité économique", concède Alain Amédro. Car les espaces libres vont être de plus en plus demandés... Ce processus de densification doit aussi concerner les zones d’activités économiques selon les élus et responsables ayant participer au SDRIF.

 Des villes plus vertes. Un paradoxe. La région parisienne doit à la fois devenir plus dense en constructions... et plus verte ! "Cette ville dense ne se fera qu’à condition d’avoir des espaces de respiration : des toits végétalisés, des jardins collectifs, des espaces de passage réaménagés", justifie Alain Amédro, vice-président de la région, à l’AFP. Le schéma directeur de la région se donne aussi pour objectif de stopper le "grignotage" d’espaces agricoles. Aujourd’hui, 1.300 hectares de terres cultivées disparaissent chaque année.

 Des transports développés. La "région capitale" doit à l’avenir se structurer autour de futur Grand Paris Express. Dans le SDRIF de 2008, il manquait ces 200 km de métro automatique, accompagnés de 72 gares (dont 57 nouvelles). Le décret approuvant ce réseau de transport public ayant été publié le 26 août dernier, le nouveau schéma directeur de la région a été adapté. Avec toujours l’objectif d’une réalisation finalisée en 2025. A noter : pour les transports, le SDRIF stipule aussi l’installation d’une gare TGV desservant l’aéroport d’Orly, pour y accéder sans passer par Paris.