Histoire du château

Vaux-le-Vicomte est construit pour le surintendant des finances de Louis XIV, Nicolas Fouquet. Fouquet s’est entouré des meilleurs artistes de son époque, Louis Le Vau, architecte, Charles Le Brun, peintre, et André Le Nôtre, jardinier. Le château est construit de 1655 à 1658.

Fils d’un maître des requêtes, Nicolas Fouquet connaît une ascension fulgurante. En 1650, il devient procureur général au Parlement de Paris. En 1653, il devient surintendant des finances.

Le 17 août 1661, Fouquet organise à Vaux une fête grandiose en l’honneur du roi Louis XIV. Quinze jours plus tard, il est arrêté et passera le reste de son existence emprisonné. Le roi lui reproche des millions détournés, des fortifications à Belle-Isle, dont il est duc, et l’armement de navires de guerre.

A mort du fils du surintendant Fouquet, la propriété est vendue au maréchal de Villars. Le domaine est acquis en 1764 par César de Choiseul-Praslin, qui devient duc de Vaux-Praslin. En 1875, Alfred Sommier, homme d’affaire richissime et amateur d’art, en fait l’acquisition. Il sauve le château et le parc d’un péril certain. Le château est resté dans sa descendance, en la personne du comte Patrice de Vogüé.

Le château comporte un corps central avec trois avant-corps côté cour et une pièce en rotonde au centre de la façade regardant les jardins. La pièce la plus célèbre est le grand salon central, haut de deux étages (à l’italienne), et le seul en France de forme ovale. Le décor intérieur est somptueux et comprend plusieurs œuvres peinte de Charles Le Brun.

Accéder au Château

En voiture, en train ou en bus, plusieurs possibilités s’offrent à vous pour vous rendre au Château de Vaux-le-Vicomte. Pour en savoir plus, consultez notre guide "Comment aller de Paris au Château de Vaux-Le-Vicomte ?".

Source : Château de Vaux-le-Vicomte

Le jardin à la Française

Louis Le Vau, architecte, et André Le Nôtre, jardinier, réalisent pour la première fois la plus parfaite relation entre architecture et environnement paysagé de tout le XVIIe siècle.

Le jardin s’ordonne autour d’une perspective de plus de trois kilomètres. Le vaste espace est rythmé par des terrasses successives. Le Nôtre y dispose tous les éléments qui affectionnera dans ses projets : rinceaux de buis imitant les motifs de tapis turcs, bosquets, grottes, pelouses, eaux dormantes ou jaillissantes, plantations d’encadrement. Cette conception nouvelle du jardin traduit l’ordre, la rigueur et la noblesse du Grand Siècle.

De la grille d’entrée à la lointaine statue d’Hercule, le parc s’étend sur 1500 mètres de long et sur une largeur en moyenne six fois moindre. Le château domine l’immensité de verdure quelque soit l’éloignement duquel on l’observe. Cette impression de position "régnante" sur un si vaste espace est symbolique de l’ascension du maître de maison.

Par la remarquable utilisation des lois de la perspective et de l’optique, le jardin donne l’agréable sentiment d’être embrassé tout entier dès le premier coup d’œil. Ce sentiment est en fait une illusion, volontairement entretenue par Le Nôtre. Ainsi, les grottes qui semblent élevées sur le bord du bassin carré, s’éloignent plus on s’en rapproche. Soudain, aux pieds du promeneur le ruban de lumière d’un grand canal émerge d’une vallée transversale jusqu’alors invisible, et révèle au spectateur mystifié la réalité : les grottes sont en réalité construites de l’autre côté de cette vallée insoupçonnée.

Un immense parc de feuillus constitue le cadre de ce jardin de l’intelligence où d’autres surprises charment les promenades d’ombre et de soleil.

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