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Laurent Fignon avait débuté sa carrière à Combs-la-Ville en Seine et Marne.

jeudi 2 septembre 2010

Salut champion.

Le champion français Laurent Fignon, double vainqueur du Tour de France cycliste (1983, 1984), est décédé mardi 31 août 2010, à 50 ans, des suites d’un cancer à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris.

L’intéllo de la petite reine a marqué le cyclisme par sa double victoire au tour de France à 24 ans mais aussi par le plus grand rendez vous manqué à 8 secondes près, sur les Champs Elysées, devant l’américain Greg Lemond en 1989.

C’est ainsi qu’une légende du sport est née autour d’un caractère bien trempé et d’un cycliste d’exception.

"On ne fait jamais son deuil d’un événement aussi violent ; au mieux parvient-on à en domestiquer les conséquences psychologiques", a raconté Laurent Fignon dans son autobiographie -Nous étions jeunes et insouciants- parue en juin 2009.

Ce Francilien, né à Paris le 12 août 1960 et qui avait grandi en Seine-et-Marne, a profondément marqué sa génération.

Il avait bâti sa carrière sur un mot : "l’attaque". Il s’est illustré sur tous les terrains, des courses d’un jour aux classiques en passant par les courses d’étapes. Sa force - punch et réalisme- était doublée d’un grand sens de la tactique.

"Si j’étais fait pour devenir un champion, je n’étais absolument pas fait pour devenir un homme public", pourtant il avait choisi la plus grande transparence pour évoquer sa maladie, y compris en soulignant les liens possibles avec le dopage. Pratique dont il a très sereinement évoqué l’usage, dans les limites de son "époque".

Il avait remisé son vélo en 1993 pour se reconvertir dans l’organisation de Paris Nice, puis dans l’hôtellerie spécialisée dans l’accueil des stages cyclistes.

Consultant médiatique il portait un jugement sans complaisance sur le cyclisme d’aujourd’hui, trop calculateur et moins sportif, pour lui le hippie du vélo.

Il laissera son empreinte dans l’histoire du cyclisme parmi les plus grands.

"J’ai eu la chance de trouver ce pour quoi j’étais doué et de pouvoir en vivre", écrivait Laurent Fignon dans son autobiographie.