C’est la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) qui a posé, cette semaine, la première pierre de ce nouvel établissement.
Ce centre nous est présenté comme une alternative à l’incarcération pour une douzaine d’ados de 15 à 18 ans, pour qui la justice s’est prononcé pour une période de 6 mois (renouvelable une fois) dans ce centre éducatif fermé.
Le site sera effectivement fermé, les portes surveillées en permanence, au même titre que les mouvements des jeunes, sans que le CEF soit une privation de liberté. D’ailleurs, on ne s’évade pas d’un centre, on y est tout au plus fugueur. Plus sérieusement, les jeunes vont recevoir un "accompagnement éducatif extrêmement renforcé". Le but étant de leur apprendre une fois encore les règles de vie en commun, de les rescolariser, de les orienter vers un projet d’insertion.
Les jeunes délinquants seront encadrés par les éducateurs de l’ADSEA77 (Association départementale de sauvegarde de l’enfance). Cours et séances de sport seront dispensés par des enseignants. Ces équipes seront assistées de deux psychologues et un psychiatre.
Le CEF de Combs-La-Ville, le second en Île de France, fait parti d’un programme de 5 établissements. Toutefois, le programme seine et marnais est assez spécifique par son approche pédagogique centré sur l’art et la culture, avec une volonté de tisser des liens avec des artistes, des associations culturelles. Les jeunes auront pour mission d’illustrer leurs travaux par des expositions dans un local dédié du centre.
En 2003, lors de l’appel à projet par le ministère de la Justice, seules 5 villes avaient répondu en Seine et Marne. Guy Geoffroy, maire et député de Combs-la-Ville est fier que son projet ait été retenu, même si ce centre aura un coût élevé de 1.54 M€ pour sa collectivité.
Le projet tient en un bâtiment de 1000m², sur un terrain de 7500m² dans la zone d’activités de la Borne-Blanche, à Parisud-VI. Ouverture prévue fin 2010.