Cela n’aura pas été sans mal, mais pour le réalisateur du Grand Bleu tout les voyants sont enfin au vert en ce qui concerne son grand projet pensé dès le début des années 2000. A cette époque, sa société de production, EuropaCorp, voit son ambition de concurrencer les grandes sociétés de Los Angeles se heurter à un obstacle de taille : Quand les producteurs américains disposent de quantités de studios où tourner leurs films à Hollywood, les français doivent se délocaliser un peu partout dans le monde.
Le réalisateur du 5e élément décide alors de donner un coup de pouce au 7e art hexagonal. Sa Cité du Cinéma, implantée sur le site d’une ancienne centrale électrique d’EDF construite en 1933, donnera l’opportunité aux producteurs français et étrangers de tourner leurs films, du moins en partie, à deux pas de Paris sur des plateaux de tournage modernes, et de les produire quasiment de A à Z sur un même lieu.
Traité, sans doute pas tout à fait à tort, de mégalo, et devant faire face au scepticisme général, Luc Besson et ses différentes sociétés vont ramer avant de convaincre leurs différents partenaires financiers de se lancer dans l’aventure. Les travaux ne démarreront qu’en 2009, grace à Vinci (construction, parkings, autoroutes) et à la Caisse des dépôts et consignations (CDC).
Trois ans plus tard, le carnet de commande n’est pas encore plein, mais il comporte déjà quelques lignes. EuropaCorp est bien sûr la première des sociétés de production à s’y être installée, pour tourner notamment Malavita, avec Robert De Niro et Michelle Pfeiffer.
Après l’inauguration en présence de Luc Besson et des élus du département ce vendredi midi, la grande nef centrale de 220 mètres de long accueillera un grand dîner prestigieux le soir, où Jean Dujardin, Sophie Marceau, Jamel Debbouze et quantités de producteurs et autres acteurs du cinéma international seront parmi les convives.
Le lendemain, samedi 22 septembre, la Cité du Cinéma offrira à tous les curieux une journée portes ouvertes, qui leur permettront de découvrir les 6,5 hectares du site, ses neuf plateaux de tournage, les ateliers de décoration, les salles de montage et l’école de cinéma Louis-Lumière.