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J’ai testé pour vous… la visite du Stade de France

jeudi 5 janvier 2012

On peut vivre en région parisienne pendant une demi-douzaine d’années et ne jamais avoir pensé, ne serait-ce qu’un quart de seconde, à suivre les pas des hordes de touristes qui déboulent dans la capitale chaque année. Il m’a fallu une visite familiale pour que je monte au premier étage de la Tour Eiffel. Il a fallu que ma compagne m’offre une visite du Stade de France pour que je me dise que cette bâtisse dionysienne valait peut-être le coup d’œil.

Nous voici donc en cette matinée de fin d’été dans la longue avenue qui mène au Stade. S’y rendre ? Rien de plus facile. En sortant de la station RER de Plaine Stade de France, il suffit de suivre les indications. La tâche se complique pour trouver l’entrée… Nous tournons sans succès. Tiens, une personne au guichet : "Non, c’est plus loin". Plus loin, en effet, c’est-à-dire quasiment à l’extrémité opposée, "porte G" face à Décathlon, nous passons enfin les grilles.

Les entrées s’achètent à la boutique. "La prochaine visite est programmée dans 45 minutes. En attendant, vous pouvez regarder l’exposition." Une exposition ? Soit. Nous voguons alors entre les maquettes du stade, les vidéos de la construction et des montages de chiffres, là pour rappeler le gigantisme de l’édifice. Le plus impressionnant reste le film retraçant l’installation de "Rêve de neige" avec une pelouse couverte de pistes de ski, d’une patinoire, d’un mur d’escalade… La seconde salle est moins "sérieuse", remplie de maillots dédicacés. Des vainqueurs de Ligue des Champions, des finalistes de Coupe du monde (France et Brésil)... mais aussi un tee-shirt de David Guetta ou un haut de Johnny. Car le Stade, ce n’est pas que du foot !

Il est 11h. Enfin ! Notre groupe se rassemble doucement devant le panneau "départ des visites". Les étrangers rejoignent le guide maniant la langue de Shakespeare. Reste une quinzaine de visiteurs. A capter des bribes de conversation, nous sommes probablement les seuls Franciliens. Nous accompagnent un père quarantenaire et son fils, férus de foot, 2 couples, l’un jeune, l’autre plus âgé, une petite famille, 2 hommes seuls qui errent du regard et 2 amis, la vingtaine, apparemment très excités à l’idée de voir le stade de leurs rêves. Nous, nous sommes venus avec notre tout jeune bébé qui dort dans la poussette. Il n’ouvrira d’ailleurs pas l’œil de la visite. Mais cela nous offre d’emblée la sympathie du guide, un jeune homme affable et extrêmement serviable, qui m’aide à porter la poussette chaque fois qu’il faut passer quelques marches.

Nous attaquons la montagne par le haut. Après une longue balade sur le bitume des coursives extérieures, nous dominons enfin le carré vert du regard. Soyons honnête : la vue est impressionnante. Même vide, même s’il ne transpire pas la ferveur populaire comme Old Trafford à Manchester ou le Vélodrome à Marseille, ce stade de 80.000 places cloue le bec des visiteurs bavards. Notre guide, lui, ne perd pas son bagout. Fort heureusement, il n’enquille pas les informations au kilomètre tel un commentateur de bus "visiting tour". Il choisit plutôt la pédagogie : "Quel événement a rassemblé le plus du monde au Stade de France ?", "A votre avis, combien faut-il de semi-remorques pour installer la pelouse ?"… Personne (ou presque) ne retient les chiffres avancés mais cela fait son effet : les visiteurs affichent des têtes impressionnées, et retournent d’autres questions.

La visite, d’une heure au total, se poursuit par l’intérieur. Pêle-mêle, nous découvrons l’entrée des semi-remorques, la tribune présidentielle, vitrée, l’infirmerie, la "prison" pour supporters trop violents, l’espace "cantine" des joueurs… Arrive le grand moment de la visite : les vestiaires. "Qui souhaite ouvrir le chemin ?", lance notre guide pour renforcer le sentiment de privilège, nous tenant ensuite galamment la porte. Les maillots des footballeurs champions du monde 1998 sont accrochés à chaque casier. Zidane, Thuram, Blanc... Silence dans les rangs. On observe. Trois maillots de rugby ont aussi été accrochés, sur un côté… Après avoir visionné un petit film promotionnel, nous découvrons la salle d’échauffement, celle de l’entraîneur, puis les douches. Le guide lance une anecdote : "Après la finale en 1998, les joueurs ont demandé de remplir le jacuzzi de Champagne". "Ils ne s’embêtent pas", fusent dans l’assistance. "Ils l’avaient mérité", reprend une supportrice chevronnée.

Le clou du spectacle ? L’entrée des stars. Nous voilà devant le tunnel donnant accès à la pelouse. Le guide lance les applaudissements (enregistrés) à tue-tête, nous positionne dans 2 files distinctes et nous invite à rejoindre la pelouse au petit trot. Aujourd’hui, notre course s’arrête cependant aux barrières, la pelouse est en réfection. Dommage.

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